Dans la nuit du 2 au 3 juin, les services de renseignements ukrainiens ont frappé le pont de Crimée, passage hautement stratégique.
Elle a eu lieu durant la nuit (4h44 heure locale) et n’a fait aucun blessé civil.
Le pont a été endommagé mais pas détruit : les médias russes ont indiqué que le pont a fermé pendant trois heures avant de rouvrir à la circulation.
Plusieurs hypothèses ont été avancées quant à la méthode utilisée. D’une part, certains affirment qu’il s’agit d’un minage : 1100 kg d’explosifs en équivalent TNT auraient été fixés sur les fondations sous-marines du pont.
D’autres sources russes avancent l’hypothèse de drone naval kamikaze, dont le prototype Marichka, comme cela avait été le cas pour l’attaque de 2023.
Il s’agit de la troisième attaque lancée par l’Ukraine sur le pont de Crimée. L’infrastructure, qualifiée d’illégale par les Ukrainiens, relie la Crimée annexée à la Russie par le détroit de Kertch.
Il s’agit du seul lien direct avec le réseau de transport de la Russie, et c’est le pont qui a été emprunté en 2022 par les forces russes pour l’invasion de l’Ukraine, confirmant sa valeur hautement stratégique.
Si l’opération n’a pas conduit à la destruction du pont, elle n’en demeure pas moins d’une portée significative. À la suite des précédentes attaques, la Russie avait considérablement renforcé la surveillance de l’ouvrage.
Par ailleurs, cette opération du renseignement ukrainien suit l'opération Toiles d'araignée et souligne les capacités de projection et de planification des forces ukrainiennes. De même, l’état des fondations du pont après une telle explosion est assez incertain.
Cette opération permet ainsi de jouer sur l’opinion publique à l’heure où celle-ci doit reculer sur le front. Les négociations sont encore difficiles et l’Ukraine se fait régulièrement invectiver par les Etats-Unis.
Cette opération montre donc, qu’outre le front, la capacité à frapper son ennemi dans la profondeur est un élément clé dans la conduite de la guerre en permettant d’obtenir des résultats symboliques voire parfois stratégiques.
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