Les navires câbliers permettent de poser les câbles sous-marins, ceux qui garantissent la circulation des données dans le monde : ⅓ de ces navires sont français.
L’on estime aujourd’hui que 99% des données échangées sur Internet passent par des câbles sous-marins. Ils relient les continents et sont bien plus importants pour la communication que les satellites, car moins coûteux et plus fiables.
Néanmoins, ces câbles sont fragiles : en 2011, une femme de 75 ans avec coupé l’accès à l’Internet à l’ensemble de l’Arménie et une partie de la Géorgie en sciant l’unique câble qui assurait la connexion à ces régions.
Ces câbles, peu épais, sont d’une longueur astronomique (jusqu’à 39 000 km de long). Ils sont exploités par les entreprises comme par les gouvernements et sont la clé d’une communication rapide.
Pour pouvoir installer ces câbles qui serpentent sous les mers, il faut des navires spécialisés, dans lesquels l’on peut stocker ces milliers de kilomètres de câbles. Ces derniers déroulent ensuite les câbles au fond de la mer, peu importe la profondeur.
Le caractère stratégique de ces câbles s’explique par l’importance et la fragilité des câbles. Souvent en fibre optique, ils sont régulièrement endommagés et doivent être redondants pour éviter des coupures totales.
L’on dénombre 500 câbles sous-marins. Ils sont endommagés par des évènements naturels, ou humains: des glissements de terrains aux filets de pêcheurs, voire au sabotage, ces câbles doivent régulièrement être réparés.
Le groupe Louis Dreyfus Armateurs opère une majeure partie de ces câbliers (12), qui sont des navires de pose, ou de réparation. Ces derniers sont parmi les plus performants dans la maintenance et réparation, avec une projection rapide (moins de 48h).
Avec cette flotte, qualifiée comme stratégique en 2017, la France peut garantir sa connexion au reste du monde et donc une certaine souveraineté quant à la circulation de ses données et ses télécommunications.
Dans un contexte international tendu, où l’accès aux informations et aux communications est crucial, mais aussi de plus en plus ciblé, cette indépendance est essentielle.
En 2024, des câbles sous-marins ont été endommagés à plusieurs reprises dans la mer Baltique. La capacité de projection pour la réparation de ces câbles est donc cruciale au sein d’une stratégie de défense.
« Après la rupture de deux câbles en mer Baltique, la crainte d’un sabotage et de la guerre hybride », Le Monde, 19 novembre 2024. [En ligne] Disponible sur : https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/19/apres-la-rupture-de-deux-cables-en-mer-baltique-la-crainte-d-un-sabotage-et-de-la-guerre-hybride_6403423_4408996.html
« La France, un acteur central de la souveraineté européenne des câbles sous-marins », Le Monde, 1er janvier 2023. [En ligne] Disponible sur : https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/01/la-france-un-acteur-central-de-la-souverainete-europeenne-des-cables-sous-marins_6156260_3234.html
« Câbles sous-marins : la France sanctuarise cette expertise stratégique », Franceinfo, date de publication non spécifiée. [En ligne] Disponible sur : https://www.franceinfo.fr/replay-radio/nouveau-monde/cables-sous-marins-la-france-sanctuarise-cette-expertise-strategique_6862601.html
Louis Dreyfus Armateurs, « Câbliers », [En ligne] Disponible sur : https://www.lda.fr/cables/cabliers/
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