Des relations tendues

Dès son retour au pouvoir, l’obsession chinoise de Trump reprend toute son importance. Des tarifs douaniers sont instaurés à partir de février 2025 à hauteur de 10% sur les importations chinoises. La Chine réplique à hauteur de 15% sur le charbon et le gaz.

L’escalade continue et atteint des sommets, avec près de 145% de droits de douane imposés sur les biens chinois le 10 avril. La Chine répond dès le lendemain avec 125% de droits de douane. Le niveau de taxes globales est le plus élevé depuis près d’un siècle.

Trump souhaite renégocier certains sujets

L’augmentation des tarifs douaniers s’inscrit dans une stratégie pour relocaliser l’emploi industriel aux États-Unis et ainsi ne plus dépendre de la Chine. De plus, Trump accuse la Chine de dumping commercial et souhaite ainsi protéger l’industrie économique.

Augmenter les droits de douane permet aussi d’ouvrir les négociations sur les quantités importées et exportées de nombreux biens, notamment les terres rares, les produits technologiques ou encore les produits agricoles. 

Des cycles de négociations ont lieu

Cette situation étant intenable pour les deux économies, les négociations ont commencé début mai à Genève et ont conclu à une trêve de 90 jours. L’objectif est de prendre ces trois mois pour négocier un nouvel accord qui convienne aux deux parties. 

La délégation américaine et le vice-premier ministre chinois He Lifeng se sont revus à Londres en ce début de semaine pour continuer les discussions autour d’un possible accord douanier et diminuer les tensions économiques entre les deux puissances. 

Des objectifs différents selon le protagoniste 

Pour les États-Unis, l’objectif reste, comme en Suisse, de négocier la question des terres rares. Trump souhaite en effet augmenter le rythme des importations depuis la Chine car elles sont essentielles à l’économie américaine. 

De son côté, la Chine souhaite restaurer un cadre commercial favorable au libre échange. Son économie, donc sa stabilité politique, dépendent énormément des exportations aux États-Unis. Elle a donc tout intérêt à privilégier des tarifs douaniers faibles.

Des résultats encourageants 

Ces négociations font suite à des accusations mutuelles de ne pas respecter l’accord trouvé à Genève, et d’imposer des droits de douane plus élevés que ce que la trêve prévoyait. Un appel entre Trump et Xi Jinping a cependant apaisé les tensions. 

Ainsi, un accord a été trouvé sur un cadre général, permettant aux États-Unis de recevoir plus de terres rares, et aux exportations chinoises de semis-conducteurs d’être moins réglementées. Il ne manque donc que l’approbation des deux dirigeants. 

Position européenne et française sur les négociations 

L’Union Européenne est inquiète, au même titre que la Chine, des droits de douane imposés par les États-Unis ; des négociations entre les deux puissances sont donc un signal positif qui prouve que le libre-échange n’est pas complètement obsolète. 

De son côté, la France pousse pour une Europe plus indépendante, mais souhaite tout de même une coopération étroite avec ses homologues chinois et américains sur des sujets globaux comme le climat et les normes environnementales.