Les États-Unis et la Chine trouvent un accord cadre à Londres pour apaiser les tensions de leur guerre commerciale.
Les négociateurs chinois et américains ont conclu un accord de principe. Cette désescalade fait suite à une trêve douanière initiée à Genève qui a été saluée par les marchés asiatiques et européens, en quête de stabilité.
Cette baisse des tensions commerciales a fait rebondir les bourses, notamment à Séoul (+1,23 %) et Tokyo (+0,54 %). Les investisseurs espèrent que cet accord cadre, bien qu’encore non ratifié, établisse les bases d’un apaisement durable entre les deux pays.
Les États-Unis ont négocié la reprise des exportations chinoises de terres rares, cruciales pour les industries américaines de défense et de haute technologie. Pékin limitait les livraisons depuis avril, affectant durement des groupes comme Tesla ou Ford.
L’accord prévoit un retour des exportations vers les États-Unis, mais seulement pour six mois, via des licences limitées. Pékin conserve ainsi un levier stratégique face à Washington, tout en donnant un signal positif rassurant pour les industriels américains.
À Genève, les deux pays avaient réduit temporairement leurs droits de douane : de 145 % à 30 % côté US, de 125 % à 10 % côté Chine. Cette baisse était prévue pour durer 90 jours, mais de nouvelles surtaxes américaines sont venues compliquer l'équilibre.
Donald Trump a confirmé un maintien global des droits à 55 % sur les produits chinois, intégrant d’anciennes surtaxes. De son côté, la Chine maintient une riposte modérée, dans l’attente d’une signature formelle du nouvel accord.
En échange des terres rares, les États-Unis ont allégé certaines restrictions à l’export sur les moteurs d’avion, l’éthane et les pièces aéronautiques. Ces produits sont essentiels à l’économie chinoise et aux échanges technologiques bilatéraux.
Les semi-conducteurs avancés restent exclus de l’accord ce qui signale une volonté de Washington de préserver son avance stratégique. Cette ouverture ciblée vise à relancer le dialogue sans pour autant compromettre les intérêts industriels américains.
He Lifeng et Scott Bessent ont souligné l’importance de créer un mécanisme de dialogue durable. La relation, qualifiée de « compliquée » par les Américains, nécessite des outils de suivi et de résolution des différends.
Ce mécanisme s’appuiera sur les « consensus présidentiels » définis lors d’un appel entre Trump et Xi. L’objectif est d’éviter une nouvelle rupture comme après l’accord de Genève, dont les effets avaient été rapidement annulés par les tensions.
L’accord n’est pour l’instant qu’un cadre de principe. Il doit être signé au sommet par les deux chefs d’État. Les désaccords sur les droits de propriété intellectuelle, Taïwan ou les étudiants chinois perdurent, et peuvent menacer cet apaisement diplomatique.
Les deux délégations espèrent transformer cette trêve technique en règlement durable. Mais cela ne s'agit ni plus ni moins que d'une poignée de main. Les prochaines semaines seront décisives.
Balenieri, R., & Godeluck, S. (2025, 11 juin). Guerre commerciale : ce que contient l'accord entre la Chine et les États-Unis. Les Échos.
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