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Sanae Takaichi devient la première femme Première ministre, à la tête d’un gouvernement ultraconservateur révisionniste.
Issue d’un milieu modeste, Sanae Takaichi, à l’âge de 64 ans, a gravi seule les échelons d’un monde politique dominé par les hommes. Admiratrice de Margaret Thatcher, elle s’est imposée comme une figure de la droite nationaliste japonaise.
Ancienne ministre sous Shinzo Abe, son mentor, elle incarne la continuité d’une droite nationaliste. Admiratrice de Margaret Thatcher, elle se voit comme une “dame de fer” japonaise prête à redresser l’économie et à affirmer la puissance du pays.
Son mandat débute dans un contexte fragile : le PLD a perdu sa majorité et dépend du soutien du parti Ishin. Cet équilibre fragile pourrait limiter sa marge d’action, face à une population inquiète de la hausse des prix et du vieillissement démographique.
À deux sièges de la majorité absolue, son gouvernement devra négocier au cas par cas avec d’autres partis. Cela semble être la fin de l’hégémonie du PLD et le début d’une ère de multipartisme incertain.
Takaichi promet de relancer l’économie en luttant contre l’inflation persistante et en soutenant le pouvoir d’achat. Son plan repose sur des dépenses publiques massives et une hausse du budget de la défense.
Elle souhaite aussi relancer le nucléaire et encourager la natalité pour contrer le déclin démographique. Ce programme ambitieux vise à redonner confiance à une population inquiète pour son avenir économique.
Mais son accession au pouvoir ne signifie pas une avancée féministe. Elle s’oppose au mariage pour tous et à la réforme autorisant des noms différents pour les couples mariés, confirmant sa vision traditionaliste.
Sociologues et militantes féministes redoutent qu’elle perpétue un modèle patriarcal. Son cabinet ne compte que deux femmes, malgré ses promesses d’équilibre, alors que le Japon reste classé 118ᵉ sur 148 en égalité des genres.
Nationaliste assumée, Takaichi veut renforcer l’alliance avec les États-Unis tout en durcissant le contrôle de l’immigration. Elle s’est montrée critique envers la Chine, même si elle cherche aujourd’hui à apaiser les tensions.
Elle a d’ailleurs renoncé à sa visite controversée au sanctuaire Yasukuni, symbole du militarisme nippon, signe d’un pragmatisme nouveau. Toutefois, ses positions révisionnistes et son attachement à Taïwan pourraient raviver les tensions régionales avec Pékin et Séoul.
Entre alliances, crises économiques et tensions diplomatiques, la nouvelle cheffe du gouvernement fait face à de nombreux défis. Son leadership sera jugé à sa capacité à gouverner. Mais si elle échoue, elle ne pourrait devenir qu’un simple épisode symbolique.
Mesmer, P. (2025, 21 octobre). La nationaliste Sanae Takaichi, première femme à la tête d’un gouvernement japonais. Le Monde.
Mesmer, P. (2025, 4 octobre). Au Japon, l’élection de Sanae Takaichi à la tête du parti au pouvoir annonce un tournant nationaliste dans l’Archipel. Le Monde.
Mesmer, P. (2025, 11 octobre). Au Japon, les chances de Sanae Takaichi de devenir première ministre s’affaiblissent. Le Monde.
Mesmer, P. (2025, 8 septembre). Au Japon, la démission du premier ministre Shigeru Ishiba ouvre une période d’incertitudes politiques. Le Monde.
Mesmer, P. (2025, 10 octobre). Au Japon, les risques d’un raidissement nationaliste. Le Monde.
Brossault, J. (2025, 21 octobre). Dame de fer 2.0, ultra-nationaliste… Qui est Sanae Takaichi, la nouvelle Première ministre du Japon ? AFP.
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