En inscrivant mes coordonnées ci-dessous, j'accepte de recevoir les dernières actualités de BARA.
Une ONG demande à la Cour pénale internationale d’enquêter sur la spoliation du patrimoine culturel ukrainien par la Russie depuis 2022.
L’ONG « For Ukrainian Heritage » a saisi la Cour pénale internationale pour dénoncer une campagne de destructions culturelles menée par la Russie. Elle y voit un crime de guerre visant à faire disparaître l’identité ukrainienne des territoires occupés.
L’association considère que ces actes relèvent d’une stratégie d’effacement culturel systématique. Elle s’appuie sur des dizaines de rapports, de témoignages de conservateurs de musées et de preuves photographiques collectées sur le terrain depuis 2022.
Plus de 100 000 objets issus de musées ukrainiens ont disparu selon le ministère de la Culture. Sculptures antiques, icônes byzantines, tableaux du XIXe siècle : un patrimoine essentiel a été déplacé vers la Crimée ou la Russie sans autorisation.
À Kherson, les forces russes ont vidé plusieurs musées avant de battre en retraite. Des œuvres ukrainiennes ont depuis été repérées à Simferopol ou Donetsk. Pour Kyiv, il s’agit d’un vol organisé, planifié, qui pourrait être comparé au pillage nazi.
Selon l’UNESCO, 1 658 édifices culturels ont été endommagés ou détruits depuis le début du conflit, dont 154 musées, 172 lieux de culte, 107 bibliothèques et 19 théâtres. La cathédrale de la Dormition à Kharkiv a été réduite en cendres.
Ces sites ne sont pas des dommages collatéraux, mais des cibles choisies, souvent bombardées en dehors des zones de combat. Des frappes sur des monuments historiques, parfois en pleine nuit, témoignent d’une volonté d’annihilation du symbole.
Plus de 19 500 enfants ukrainiens auraient été déportés en Russie, selon l’UNICEF. Beaucoup sont placés dans des familles russes, privés de langue, de nom et de culture ukrainienne, parfois adoptés et rebaptisés, dans un objectif d’assimilation forcée.
Les autorités ukrainiennes accusent Moscou d’utiliser les enfants comme instrument d’appropriation territoriale. Une politique qui rappelle certaines pratiques coloniales, visant à effacer toute possibilité de retour à une identité nationale future.
Ces actes ne relèvent pas du hasard. Ils s’inscrivent dans une logique impériale : effacer la culture ukrainienne, c’est légitimer l’annexion des territoires. Sans mémoire, plus de peuple ; sans culture, plus de nation à reconquérir.
La Russie cherche à imposer un récit unique dans les zones occupées. Les écoles enseignent en russe, les médias ukrainiens sont interdits, les livres détruits. L’effacement culturel devient une arme aussi puissante que les tanks et les drones.
La plainte s’appuie sur la Convention de La Haye (1954), qui protège les biens culturels en période de conflit, ainsi que sur le Statut de Rome. Ces textes définissent la destruction intentionnelle de biens culturels comme un crime de guerre.
Si ces actes sont prouvés comme étant délibérés, organisés et récurrents, la CPI pourrait les qualifier de crimes contre l’humanité. Une telle reconnaissance serait une première pour un conflit moderne touchant le patrimoine de façon aussi massive.
Moscou nie toute implication, affirmant que les bombardements sont des ripostes légitimes ou que les œuvres déplacées sont « en sécurité ». Elle accuse l’Ukraine de manipulation et affirme protéger les objets contre d’éventuels dommages.
Des médias russes revendiquent pourtant l’exposition de ces œuvres dans des musées russes, y voyant une « réunification historique ». Ce discours impérial nie l’Ukraine en tant que nation indépendante et légitime la confiscation culturelle.
Plusieurs États européens soutiennent l’initiative de l’ONG. La France, l’Allemagne et la Pologne ont salué la démarche. L’UNESCO coordonne un programme d’identification des pertes, et un fonds européen est destiné à la reconstruction des sites.
Des chercheurs, des institutions et des ONG travaillent à documenter ces crimes. Le Conseil de l’Europe appelle à intégrer la dimension culturelle des conflits dans le droit international. Le patrimoine devient un enjeu central du droit de la guerre.
Le Monde (2025). La CPI saisie pour mettre fin au pillage des musées ukrainiens par la Russie, 11 juillet. https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/11/la-cpi-saisie-pour-mettre-fin-au-pillage-des-musees-ukrainiens-par-la-russie_6620619_3210.html
Franceinfo (2025). Guerre en Ukraine : une association demande à la CPI d’enquêter sur la spoliation du patrimoine ukrainien, 11 juillet. https://www.franceinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-une-association-demande-a-la-cour-penale-internationale-d-enqueter-sur-la-spoliation-du-patrimoine-ukrainien-par-la-russie_7370656.html .
Atlantico (2025). Guerre en Ukraine : une association inquiète des spoliations du patrimoine ukrainien par la Russie, 11 juillet. https://atlantico.fr/article/pepite/guerre-ukraine-association-inquiete-des-spoliations-du-patrimoine-ukrainien-par-russie-demande-cour-penale-internationale-enqueter-vladimir-poutine-enfants-assimilation-forcee-destructions
UNESCO (2024). Évaluation des dommages infligés au patrimoine culturel en Ukraine. https://www.unesco.org/fr/ukraine-war
Cour pénale internationale (CPI) (2002). Statut de Rome – Articles 7 et 8. https://www.icc-cpi.int/sites/default/files/RS-Fra.pdf
BARA permet à tous les étudiants qui le souhaitent de publier de manière simple. Il vous suffit de vous inscrire sur la page "publier avec nous" puis de nous envoyer votre travail à l'adresse contact@bara-think-tank.com en s'assurant de bien respecter chaque critère pour les différents formats.
Non ! Que cela concerne les baratins, les baragouins ou les analyses, les propos qui y sont tenus n'engagent que leurs auteurs. BARA ne souhaite en aucun cas corroborer ou infirmer ces propos, et ce, même s'ils peuvent faire l'examen d'une vérification avant leur publication.
Oui ! Pour cela, il vous suffit de nous contacter à l'adresse suivante contact@bara-think-tank.com . Vous devrez préciser en objet de votre mail "Retrait" suivi du format de votre écrit (Baratin, Baragouin ou Analyses). Votre mail devra par la suite contenir la référence exacte de la publication.
Non ! Outre la responsabilité de vos propos, publier avec nous ne fait pas de vous un membre de BARA. Vous n'avez pas non plus à publier de manière régulière. BARA offre l'opportunité d'être complètement maître de son activité, chaque étudiant peut choisir son format de publication et son rythme de publication.