En inscrivant mes coordonnées ci-dessous, j'accepte de recevoir les dernières actualités de BARA.
Trump propose un plan de paix à Gaza, mais sa quête du prix Nobel de la paix interroge sur ses réelles intentions.
Le plan Trump prévoit 20 mesures : fin immédiate des hostilités, libération des otages, aide humanitaire massive et gouvernance transitoire confiée à un comité palestinien technocratique, placé sous la supervision d’un « Conseil de la paix » présidé par Trump.
Israël a salué ce projet, qui répond à ses « buts de guerre », et les pays arabes l’ont soutenu faute de mieux. Mais sans mesure claire pour un retrait israélien, ni rôle défini pour l’Autorité palestinienne, le texte apparaît déséquilibré et fragile.
Le plan promet une reconstruction économique ambitieuse : zone économique spéciale, investissements internationaux, infrastructures réhabilitées et création d’emplois. L’objectif est de transformer Gaza en un espace prospère et stable, tourné vers l’avenir.
Cette vision séduit certains acteurs régionaux, mais reste conditionnée au désarmement du Hamas et à une gouvernance sans ancrage politique clair. L’idée d’un « Nouveau Gaza » pacifié, administré par des experts étrangers, interroge sur sa légitimité locale.
Il affirme que ses initiatives passées - cessez-le-feu Inde/Pakistan, accords Abraham, médiations en Afrique - prouvent son rôle d’homme de paix. Il voit dans ce plan une chance d’obtenir le prix Nobel, comme Obama en 2009, qu’il cite souvent.
Mais son image est ternie par son soutien aux opérations israéliennes et par ses menaces d’user de la force si le Hamas refuse. Nombre d’observateurs dénoncent une manœuvre politique destinée à marquer l’histoire plus qu’à instaurer une paix durable.
L’Arabie saoudite, la Jordanie, le Qatar ou l’Égypte ont salué le plan, tout en regrettant l’absence d’un calendrier contraignant et d’une perspective claire pour un État palestinien. Leur appui vise à éviter une escalade régionale, plus qu’à valider le texte.
Netanyahou, sous pression des familles d’otages et d’une opinion israélienne épuisée par la guerre, a approuvé le projet mais a posé des limites. Israël garde la possibilité de continuer son offensive si le Hamas ne respecte pas les conditions.
Le plan exige la libération de tous les otages sous 72h, en échange de 250 prisonniers à vie et 1 700 Gazaouis détenus. Mais le Hamas reste silencieux. Il refuse un désarmement sans retrait total d’Israël et sans garantie sur un futur État palestinien.
Ses dirigeants qualifient les armes de « ligne rouge » tant que l’occupation perdure. Pour eux, accepter le plan équivaudrait à une capitulation. Le sort des otages devient ainsi l’enjeu central, conditionnant la fin des bombardements israéliens.
Si le Hamas acceptait, Trump pourrait revendiquer une avancée historique et renforcer sa stature internationale. Mais les zones d’ombre du plan, et son alignement sur Israël, nourrissent l’idée d’une démarche plus stratégique que sincèrement pacifiste.
Le Nobel de la paix récompensera-t-il son initiative ou sanctionnera-t-il son opportunisme ? La réponse dépendra autant de l’avenir du plan que de la capacité du comité norvégien à trancher entre geste politique et véritable dynamique de paix.
Craine, É. (2025, juillet 8). Donald Trump la joue modeste après sa nomination par Benjamin Netanyahu au prix Nobel de la Paix. Huffington Post.
Birken, M. (2025, septembre 30). Donald Trump veut le prix Nobel de la Paix et le plan pour Gaza est son dernier atout pour y croire. Huffington Post.
Sallon, H., & Smolar, P. (2025, octobre 1). Plan Trump pour Gaza : derrière l’approbation des pays arabes, la frustration face à un texte largement modelé par Israël. Le Monde.
Smolar, P. (2025, septembre 30). Gaza : le plan de paix de Donald Trump, un compromis à l’architecture fragile, peu contraignant pour Israël. Le Monde.
Bronner, L. (2025, septembre 30). Gaza : Benyamin Nétanyahou, sous pression, accepte le plan de paix de Trump, tout en posant ses conditions. Le Monde.
BBC News Afrique. (2025, septembre 30). En quoi consiste l'accord de paix pour Gaza présenté lundi par Trump aux côtés de Netanyahu ?
BARA permet à tous les étudiants qui le souhaitent de publier de manière simple. Il vous suffit de vous inscrire sur la page "publier avec nous" puis de nous envoyer votre travail à l'adresse contact@bara-think-tank.com en s'assurant de bien respecter chaque critère pour les différents formats.
Non ! Que cela concerne les baratins, les baragouins ou les analyses, les propos qui y sont tenus n'engagent que leurs auteurs. BARA ne souhaite en aucun cas corroborer ou infirmer ces propos, et ce, même s'ils peuvent faire l'examen d'une vérification avant leur publication.
Oui ! Pour cela, il vous suffit de nous contacter à l'adresse suivante contact@bara-think-tank.com . Vous devrez préciser en objet de votre mail "Retrait" suivi du format de votre écrit (Baratin, Baragouin ou Analyses). Votre mail devra par la suite contenir la référence exacte de la publication.
Non ! Outre la responsabilité de vos propos, publier avec nous ne fait pas de vous un membre de BARA. Vous n'avez pas non plus à publier de manière régulière. BARA offre l'opportunité d'être complètement maître de son activité, chaque étudiant peut choisir son format de publication et son rythme de publication.