En inscrivant mes coordonnées ci-dessous, j'accepte de recevoir les dernières actualités de BARA.
Le 12 juin, les sénateurs ont rejeté la taxe « Zucman », un impôt plancher de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros.
Un rejet par le Sénat
Adoptée par l’assemblée le 20 février dernier, cette taxe inspirée par l’économiste Gabriel Zucman et présentée par Les Ecologistes a été rejeté par le Sénat, 188 contre et 129 pour. Cette mesure, portée par la gauche s’est heurtée à la droite et une partie des centristes.
Les arguments en faveur de cette taxe promettait 20 milliard d’euros, alors que le gouvernement recherche 40 milliards d’économies dans le prochain budget. Les détracteurs dénonçaient un outil « confiscatoire » qui pousserait à l’exil fiscal.
Une taxe sur les ultra-riches
Pourtant, cette taxe garantissait qu’un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros soit imposé à hauteur d’au moins 2 %. Selon l’économiste à l’origine de la proposition au G20, cela ne concernerait que 1 800 foyers en France.
Cette taxe avait pour objectif de limiter les effets d’évitement des plus riches qui organisent leurs revenus pour échapper aux pressions fiscales. Face au risque d’exil fiscal, la taxe prévoyait d’être due pendant 5 ans après un départ à l’étranger.
Une mesure sociale ?
Les partisans de cette taxe évoquent la justice sociale et la lutte contre les inégalités. Contrairement à l’ISF, qui touchait 350 000 foyers, elle visait à mieux répartir la charge fiscale entre les contribuables.
Ces 1 800 foyers paient en moyenne 27 % de leurs revenus en impôts et cotisations, contre 50 % pour les Français. La taxe ne s’appliquait que si leurs autres impôts représentaient moins de 2 % de leur fortune.
Un refus hypocrite
Le refus de cette taxe par la droite et une large partie des centristes est représentatif d’une hypocrisie du gouvernement, qui cherche désespérément 40 milliards d’euros mais qui refuse 20 milliards car cette « contribution serait à la fois confiscatoire et inefficace ».
Le gouvernement choisit de ne pas taxer « ceux qui produisent de la richesse », malgré des disparités dans la répartition des impôts et cotisations. Cette position conforte une fiscalité plus avantageuse pour les revenus du capital que les revenus du travail.
Une peur justifiée ?
La crainte principale était celle d’un exil fiscal. Malgré une exigibilité pendant cinq ans après un départ à l’étranger, la taxe pouvait inciter les contribuables à puiser dans leur trésorerie via des dividendes massifs pour s’acquitter des 2 % requis.
Un autre argument est celui de la censure du Conseil constitutionnel. Pourtant, la Constitution, par la Déclaration des droits de l’Homme, affirme qu’une « contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ».
La suite ?
Alors que le gouvernement augmente les coupes budgétaires, les inégalités se creusent. Une idée similaire avait été proposée par le gouvernement mais moins « confiscatoire » : la somme des impôts payés par un particulier devait être égale à 0,5 % de son patrimoine.
Mais c’est une autre idée qui semble séduire M.Bayrou : la mise en place d’une TVA sociale, inégalitaire car portée par les plus pauvres. Cette proposition pourrait même provoquée une motion de censure du RN contre le gouvernement si présente au budget 2026.
BLAST – Le souffle de l’info. (2025, 21 juin). TVA, taxe Zucman : Bayrou ment, encore et encore [Vidéo]. YouTube. Repéré à https://www.youtube.com/watch?v=2AkOEpLfxSA
Cosnard, D. (2025, 12 juin). La « taxe Zucman » sur les ultrariches, fétiche pour la gauche, repoussoir pour la droite. Le Monde. Repéré à https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/06/12/la-taxe-sur-les-ultrariches-fetiche-pour-la-gauche-repoussoir-pour-la-droite_6612463_823448.html
Cosnard, D. (2025, 12 juin). La « taxe Zucman » sur les ultrariches a été rejetée par le Sénat. Le Monde. Repéré à https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/06/12/la-taxe-zucman-sur-les-ultrariches-a-ete-rejetee-par-le-senat_6612580_823448.html
David, R. (2025, 12 juin). Taxe « Zucman » : le Sénat rejette la création d’un nouvel impôt sur les ultra‑riches. Public Sénat. Repéré à https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/taxe-zucman-le-senat-rejette-la-creation-dun-nouvel-impot-sur-les-ultra-riches
Franceinfo. (2025, 12 juin). Le Sénat rejette l’instauration d’une taxe « Zucman » sur le patrimoine des ultra‑riches. Repéré à https://www.franceinfo.fr/economie/impots/le-senat-rejette-l-instauration-d-une-taxe-zucman-sur-le-patrimoine-des-ultra-riches_7308432.html
Sud Ouest. (2024, 2 décembre). TVA sociale : Marine Le Pen menace de censurer le gouvernement si la mesure est présentée au budget 2026. Sud Ouest. https://www.sudouest.fr/politique/marine-le-pen/tva-sociale-marine-le-pen-menace-de-censurer-le-gouvernement-si-la-mesure-est-presentee-au-budget-2026-24657503.php
BARA permet à tous les étudiants qui le souhaitent de publier de manière simple. Il vous suffit de vous inscrire sur la page "publier avec nous" puis de nous envoyer votre travail à l'adresse contact@bara-think-tank.com en s'assurant de bien respecter chaque critère pour les différents formats.
Non ! Que cela concerne les baratins, les baragouins ou les analyses, les propos qui y sont tenus n'engagent que leurs auteurs. BARA ne souhaite en aucun cas corroborer ou infirmer ces propos, et ce, même s'ils peuvent faire l'examen d'une vérification avant leur publication.
Oui ! Pour cela, il vous suffit de nous contacter à l'adresse suivante contact@bara-think-tank.com . Vous devrez préciser en objet de votre mail "Retrait" suivi du format de votre écrit (Baratin, Baragouin ou Analyses). Votre mail devra par la suite contenir la référence exacte de la publication.
Non ! Outre la responsabilité de vos propos, publier avec nous ne fait pas de vous un membre de BARA. Vous n'avez pas non plus à publier de manière régulière. BARA offre l'opportunité d'être complètement maître de son activité, chaque étudiant peut choisir son format de publication et son rythme de publication.