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Hier, à l’ONU, la France et une coalition d’États ont officiellement reconnu l’État Palestinien, le tout sous les critiques de la représentation israélienne.
La France, soutenue par une dizaine de pays européens, officialise à l’ONU la reconnaissance de l’État palestinien. Emmanuel Macron revendique un geste « historique », inscrit dans une séquence diplomatique censée relancer la solution à deux États malgré les blocages.
L’initiative n’est pas isolée : le Royaume-Uni, le Canada ou l’Australie ont déjà franchi le pas. Ce contexte multilatéral donne une tonalité inédite à la déclaration française, en la transformant d’acte solitaire en geste concerté, conçu pour peser sur l’équilibre diplomatique.
Depuis des années, Paris tergiverse sur ce dossier. Macron, après une lettre adressée à Abbas en juillet, accélère soudain. L’Élysée assume un « moment de bascule », motivé par la pression des alliés, une opinion française mobilisée et l’évolution d’un contexte international.
Selon le HuffPost, la reconnaissance reflète une volonté de ne plus rester en retrait. Macron entend capitaliser sur le rôle moteur de la France dans l’UE. Londres, Ottawa et Canberra ayant déjà reconnu, Paris cherche à entraîner d’autres capitales européennes.
La presse internationale parle d’« esclandre ». Pour Courrier international, la reconnaissance illustre une rupture assumée : des alliés européens convergent tandis que Washington reste réservé. Le choix français met en lumière la polarisation de la scène diplomatique.
Cette fracture est aussi une stratégie : Macron parie que la mise en scène onusienne, publique et frontale, contraindra les acteurs à se repositionner. La reconnaissance devient moins une finalité qu’un levier pour relancer une diplomatie stagnante et saturée de blocages.
En Israël, la reconnaissance est massivement rejetée. Netanyahou dénonce une « prime au terrorisme » et menace de mesures de rétorsion. La droite comme le centre s’accordent sur ce refus, jugeant que le geste n’aura aucun effet concret pour la sécurité nationale.
Même les formations de gauche, pourtant plus ouvertes à la solution à deux États, se montrent prudentes. La reconnaissance est présentée comme purement symbolique, incapable de modifier le quotidien des Palestiniens et surtout déconnectée des impératifs sécuritaires.
Selon l’ex-négociateur Ghaith al-Omari, l’Autorité palestinienne est trop décrédibilisée pour incarner un projet d’État. Faute de réformes et de mandat politique solide, Abbas ne peut pas exploiter diplomatiquement cette reconnaissance internationale.
Le Point souligne que Paris aurait pu imposer des conditions : gouvernance transparente, renouvellement démocratique, lutte contre la corruption. Sans ces garanties, la reconnaissance risque d’être perçue comme un symbole creux, sans portée institutionnelle réelle.
Dans l’Hexagone, l’effet domino est immédiat : 52 communes hissent le drapeau palestinien, malgré des rappels préfectoraux au devoir de neutralité. Ces initiatives traduisent l’écho politique d’une décision d’État jusque dans les symboles municipaux.
À Lyon, Marseille ou Paris, les élus écologistes et socialistes s’en emparent. Le ministère de l’Intérieur, inquiet d’une politisation locale de la diplomatie, menace de sanctions. Le débat glisse alors sur le terrain juridique : liberté symbolique ou infraction administrative ?
Pour ses partisans, la reconnaissance franco-européenne crée une dynamique, augmente le coût politique de l’occupation et replace la solution à deux États au cœur de l’agenda international. C’est un pari stratégique sur l’avenir du multilatéralisme.
Pour ses détracteurs, trois angles morts persistent : l’absence de réformes palestiniennes, le rejet israélien quasi total et la prudence américaine. Sans changement sur ces fronts, le symbole reste un geste performatif, incapable d’ouvrir un horizon concret.
Khalfa, D. 2025. « L’Autorité palestinienne n’a ni crédibilité ni légitimité pour porter un projet d’État viable ». Le Point, 21 septembre. Disponible sur : https://www.lepoint.fr/monde/l-autorite-palestinienne-n-a-ni-credibilite-ni-legitimite-pour-porter-un-projet-d-etat-viable-21-09-2025-2599153_24.php (consulté le 22 septembre 2025).
Courrier international. 2025. « Emmanuel Macron va reconnaître l’État palestinien, et “la diplomatie mondiale fonce vers l’esclandre” ». Courrier international, 22 septembre. Disponible sur : https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-l-etranger-emmanuel-macron-va-reconnaitre-l-etat-palestinien-et-la-diplomatie-mondiale-fonce-vers-l-esclandre_235315 (consulté le 22 septembre 2025).
BFMTV. 2025. « DIRECT. Reconnaissance de la Palestine par la France : 52 communes ont déjà hissé le drapeau palestinien ». BFMTV, 22 septembre. Disponible sur : https://www.bfmtv.com/international/moyen-orient/palestine/direct-la-france-et-une-dizaine-de-pays-vont-officiellement-reconnaitre-l-etat-de-palestine-ce-lundi-a-l-inu_LN-202509220122.html (consulté le 22 septembre 2025).
Bronner, L. 2025. « En Israël, le rejet presque unanime de la reconnaissance d’un État palestinien ». Le Monde, 22 septembre. Disponible sur : https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/22/en-israel-le-rejet-presque-unanime-de-la-reconnaissance-d-un-etat-palestinien_6642297_3210.html (consulté le 22 septembre 2025).
Taburet, M. 2025. « Avec la reconnaissance de l’État de Palestine, Emmanuel Macron achève des années d’efforts diplomatiques ». HuffPost, 22 septembre. Disponible sur : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/avec-la-reconnaissance-de-l-etat-de-palestine-emmanuel-macron-acheve-des-annees-d-efforts-diplomatiques_255074.html (consulté le 22 septembre 2025).
Araud, G. 2025. « Message sur X (ex-Twitter) ». X/Twitter, 22 septembre. Disponible sur : https://x.com/GerardAraud/status/1969667428473765980 (consulté le 22 septembre 2025).
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