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La visite d’État d'Emmanuel Macron en Chine relance un dialogue marqué par des tensions commerciales et des divergences stratégiques persistantes majeures pour la stabilité mondiale.
Le déficit français avec la Chine atteint des niveaux record, porté par l’essor de produits chinois très compétitifs. Des voitures électriques aux vêtements low cost, les importations s’accélèrent et accentuent la dépendance française, malgré les appels à un rééquilibrage.
Face à cette situation, Emmanuel Macron tente d'obtenir davantage d’achats chinois et des investissements croisés. Cependant, la Chine privilégie sa production locale et protège ses secteurs clés, rendant difficile toute réduction réelle du déséquilibre bilatéral.
La montée en puissance des constructeurs chinois bouleverse l’automobile européenne. Leurs véhicules abordables pénètrent massivement le marché, fragilisant les constructeurs français. Pékin, fort de subventions, impose un rythme industriel difficile à suivre.
Les entreprises françaises tentent d’adapter leur stratégie. Renault développe des modèles conçus en Chine pour gagner en rapidité, tandis qu’Airbus, Safran ou L’Oréal renforcent leur présence locale. Cette dépendance technologique et industrielle devient un enjeu majeur.
Les tensions se sont accentuées avec les enquêtes européennes sur les subventions chinoises dans l’électrique, entraînant des surtaxes. Pékin a répliqué en ciblant le cognac, le porc ou les produits laitiers, transformant chaque secteur en outil de pression diplomatique.
Ces ripostes montrent la capacité de la Chine à utiliser ses leviers économiques pour peser sur ses partenaires. Les filières françaises, très exposées, redoutent une escalade qui fragiliserait davantage leur accès au marché chinois, vital pour nombre d'entre elles.
La Chine domine la production et surtout la transformation des terres rares. En renforçant ses licences d’exportation, elle a perturbé des chaînes mondiales entières, mettant à l’arrêt des usines et soulignant la vulnérabilité de ses partenaires européens.
Ces restrictions compliquent les projets industriels français. Obtenir une licence implique de dévoiler des éléments techniques sensibles. Paris y voit une preuve supplémentaire que la Chine peut utiliser sa puissance industrielle pour influencer la relation économique.
Macron exhorte la Chine à influencer Moscou pour mettre fin au conflit. Pékin, allié stratégique du Kremlin, maintient son soutien, notamment par des achats massifs d’hydrocarbures et des composants industriels, rendant tout changement de position improbable.
Cette divergence stratégique limite fortement la portée diplomatique de la visite française. La Chine considère le soutien russe comme un élément de rééquilibrage mondial, tandis que Paris voit dans la guerre une menace majeure pour la sécurité européenne.
La Chine souhaite que ses partenaires se montrent plus alignés sur sa vision de Taïwan. Les récentes déclarations japonaises ont exacerbé les tensions régionales. La France prône la retenue, le statu quo et la politique d’une seule Chine, mais reste vigilante.
L’Elysée tente d’éviter que la question de Taïwan n’enflamme davantage la relation bilatérale. La France veut conserver une position autonome, refusant l’alignement systématique sur les États-Unis tout en défendant la stabilité régionale, essentielle aux échanges.
La Chine demeure tout de même un marché essentiel pour les entreprises françaises, du luxe à l’aéronautique. Les groupes continuent d’investir pour rester compétitifs dans un environnement transformé par l’innovation et la « China speed ».
Paris espère encore éviter une escalade protectionniste, tout en préparant des mesures de défense commerciale. Maintenir un canal de dialogue demeure crucial pour chaque enjeu, d’où la visite du président français cette semaine.
Les deux dirigeants ont signé une douzaine d’accords de coopération couvrant des domaines variés : l’énergie nucléaire, l’intelligence artificielle, la gestion du vieillissement de la population, et la conservation des pandas.
Les deux pays se sont engagés à « coordonner » leurs positions sur des dossiers internationaux, affirmant vouloir œuvrer ensemble à la stabilité mondiale. C’est pourquoi Macron a demandé à la Chine d’exercer son influence pour pousser à un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine, insistant sur la nécessité d’un dialogue multilatéral pour éviter « la dislocation de l’ordre international ».
Au-delà des résultats immédiats, cette visite permet de mieux équilibrer les relations à travers un dialogue pérenne, pour défendre les intérêts européens, et anticiper la présidence française du G7 en 2026.
La France pourrait ainsi tenter de jouer un rôle diplomatique dans la résolution de crises mondiales sur l’Ukraine, mais aussi plus largement sur la stabilité géopolitique.
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