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La colère étudiante népalaise contre la corruption et la censure a provoqué la chute du gouvernement et un chaos politique meurtrier.
Le blocage de 26 plateformes numériques, dont Facebook, X et YouTube, a déclenché la mobilisation. Décidé en vertu d’un arrêt de 2023, ce verrouillage a été perçu comme une provocation.
Le bilan de la répression est lourd : 51 morts et plus de 400 blessés, selon les derniers chiffres. Les jeunes, portés par le hashtag #NepoKid, ont incarné une exigence générationnelle de changement, dénonçant un système politique bloqué et miné par le népotisme.
La brutalité policière et l’embrasement des manifestations ont précipité la démission du Premier ministre K.P. Sharma Oli, le 9 septembre. Âgé de 73 ans, il incarnait cette élite politique vieillissante, incapable de répondre aux attentes de la jeunesse.
Mais son départ n’a pas apaisé la situation. Le Parlement, la Cour suprême, plusieurs ministères et la résidence du Premier ministre ont été incendiés. La fuite de 12 500 prisonniers durant le chaos a achevé de fragiliser un État déjà vacillant.
Le Népal est miné par une instabilité chronique depuis l’abolition de la monarchie en 2008. La pauvreté touche encore plus de 20 % de la population et le chômage pousse 2 000 jeunes à émigrer chaque jour, faute de perspectives.
Les émeutes révèlent une fracture générationnelle : la génération Z, sans avenir, défie une élite corrompue. L’instauration d’un couvre-feu strict, limitant les sorties à deux heures le matin et deux heures le soir, illustre la tension entre une population sous pression et un pouvoir aux abois.
Le maire de Katmandou, Balen Shah, est un espoir d’une relève politique. Ingénieur et ancien rappeur, il incarne une alternative face à une classe politique discréditée. D’autres personnalités comme l’ex-présidente de la Cour suprême, Shushila Karki, ou le contestataire Sudan Gurung émergent.
L’armée joue un rôle central. Le général Ashok Raj Sigdel consulte, aux côtés du président, diverses figures pour désigner un nouveau Premier ministre. Mais l’absence de consensus ouvre la voie à une transition fragile, où la tentation monarchique n’est pas exclue.
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a dénoncé l’« escalade de la violence » et appelé à une enquête impartiale. Amnesty International a aussi exigé que les libertés de réunion et d’expression soient garanties.
L’Inde, voisin stratégique, surveille la situation de près. Narendra Modi a rappelé que la stabilité du Népal était cruciale pour la région. Mais malgré les appels internationaux au dialogue, le pays reste paralysé par l’incertitude et la méfiance populaire.
Katmandou, sous couvre-feu, vit au rythme de brèves sorties autorisées et d’un silence comparable aux confinements. La capitale porte encore les stigmates : véhicules calcinés, bâtiments gouvernementaux brûlés et une armée omniprésente.
L’avenir du Népal se joue dans les tractations politiques. Soit la jeunesse parvient à transformer sa révolte en projet de gouvernance, soit le pays risque de sombrer dans un cycle de chaos, où l’armée et la rue resteraient les seuls arbitres.
Landrin, S. (2025, 12 septembre). Au Népal, dans Katmandou dévastée, les jeunes redoutent le retour au pouvoir des vieux dirigeants qu’ils ont chassés : « Tout le monde se dit de la génération Z ». Le Monde.
Le Monde avec AFP. (2025, 10 septembre). Népal : l’armée a repris le contrôle de la capitale, Katmandou, après plusieurs jours d’émeutes. Le Monde.
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