En inscrivant mes coordonnées ci-dessous, j'accepte de recevoir les dernières actualités de BARA.
Le chancelier Merz associe migration et « problème dans le Stadtbild », provoquant une vive controverse publique sur l’identité urbaine, la perception de l’altérité et les politiques d’intégration.
Merz a déclaré à Potsdam que « dans le Stadtbild on a toujours ce problème », liant migration et altération visible de la ville. Il suggère que l’image urbaine reflète un désordre social né d’une immigration jugée excessive ou mal intégrée.
Le “Stadtbild” devient alors métaphore : il traduit le regard collectif sur la ville et la peur du changement. L’espace public devient le miroir des tensions identitaires, où la différence visible est interprétée comme signe de déclin ou d’insécurité.
Les critiques sont immédiates : SPD, Verts et office d’intégration dénoncent des propos stigmatisants. Ils accusent Merz de réduire la diversité urbaine à un “problème” visuel, alimentant un imaginaire racialisé de la ville allemande.
Inversement, des soutiens affirment que Merz décrit une réalité ressentie par certains citoyens. Le débat oppose ceux qui se sentent reconnus dans leurs inquiétudes à ceux qui redoutent la normalisation d’un discours identitaire.
Pourtant, ce glissement est critiqué : une ville marquée par le désordre visuel n’est pas forcément plus dangereuse. La théorie du “broken windows” illustre cette confusion entre apparence et réalité sociale.
Les habitants associent souvent la dégradation visuelle — tags, bâtiments abandonnés — à l’insécurité. L’esthétique urbaine sert alors d’indicateur symbolique du “bien-être social” et justifie des politiques de surveillance et d’ordre.
Les statistiques fédérales montrent une intégration partielle : hausse de l’emploi des migrants, mais disparités selon les origines. Les liens entre immigration et criminalité varient selon contexte, pauvreté et densité.
Les études du BAMF révèlent des surreprésentations statistiques souvent liées à des biais de contrôle. Rien ne prouve que la migration dégrade objectivement l’image urbaine : les perceptions sont plus politiques que factuelles.
Associer “problème” et “ville” conduit à stigmatiser des quartiers populaires. Ces espaces deviennent des symboles d’échec collectif, renforçant la fracture entre “centre” et “périphérie” et alimentant le sentiment d’exclusion.
Les habitants concernés se sentent relégués symboliquement. Leur espace de vie devient un “problème visuel” plutôt qu’un enjeu social. Cette logique peut justifier des politiques autoritaires de “remodelage” urbain.
Plutôt que de dénoncer un “Stadtbild altéré”, il faut repenser la ville comme espace pluriel. La diversité visuelle peut devenir richesse esthétique, reflet d’un cosmopolitisme assumé.
Des politiques de rénovation participative ou de design inclusif valorisent la mixité. L’enjeu est de dépasser la peur du visible pour traiter les inégalités structurelles : logement, éducation, emploi.
Bild. (2025, 17 octobre). Arche-Sprecher gibt Kanzler recht: „Es ist Fakt, dass unsere Stadtbilder so aussehen.” Bild. Disponible à : https://www.bild.de/politik/inland/arche-sprecher-gibt-kanzler-recht-es-ist-fakt-dass-unsere-stadtbilder-so-aussehen-68f1ea3e2f6e3c54ca984e75.html (Consulté le 17 octobre 2025).
Welt. (2025, 17 octobre). Berlin gefährlich und verwahrlost – Die Hauptstadt des kaputten Stadtbilds. Welt. Disponible à : https://www.welt.de/debatte/plus68f23a142f6e3c54ca985621/berlin-gefaehrlich-und-verwahrlost-die-hauptstadt-des-kaputten-stadtbilds.html (Consulté le 17 octobre 2025).
Tagesschau. (2025, 16 octobre). Merz über Migration und Stadtbild: „Wir haben immer dieses Problem.” Tagesschau. Disponible à : https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/merz-stadtbild-migration-100.html (Consulté le 17 octobre 2025).
Zeit Online. (2025, 17 octobre). Migration: Integrationsbeauftragte der Bundesregierung kritisiert Merz für Stadtbild-Aussage. Zeit Online. Disponible à : https://www.zeit.de/politik/deutschland/2025-10/migration-integrationsbeauftragte-bundesregierung-stadtbild-friedrich-merz (Consulté le 17 octobre 2025).
BARA permet à tous les étudiants qui le souhaitent de publier de manière simple. Il vous suffit de vous inscrire sur la page "publier avec nous" puis de nous envoyer votre travail à l'adresse contact@bara-think-tank.com en s'assurant de bien respecter chaque critère pour les différents formats.
Non ! Que cela concerne les baratins, les baragouins ou les analyses, les propos qui y sont tenus n'engagent que leurs auteurs. BARA ne souhaite en aucun cas corroborer ou infirmer ces propos, et ce, même s'ils peuvent faire l'examen d'une vérification avant leur publication.
Oui ! Pour cela, il vous suffit de nous contacter à l'adresse suivante contact@bara-think-tank.com . Vous devrez préciser en objet de votre mail "Retrait" suivi du format de votre écrit (Baratin, Baragouin ou Analyses). Votre mail devra par la suite contenir la référence exacte de la publication.
Non ! Outre la responsabilité de vos propos, publier avec nous ne fait pas de vous un membre de BARA. Vous n'avez pas non plus à publier de manière régulière. BARA offre l'opportunité d'être complètement maître de son activité, chaque étudiant peut choisir son format de publication et son rythme de publication.