Le Cambodge, épicentre de la cybercriminalité ?

Le Cambodge est devenu un centre névralgique des arnaques en ligne (sextorsion, fraude financière, etc.). Ses infrastructures routières et de télécommunication en font un terrain propice aux activités frauduleuses.

Selon Cyberscam Monitor, 181 sites d’arnaques ont été recensés dans le pays, générant des revenus annuels de plusieurs milliards de $US. D’autres estimations évoquent 350 sites actifs.

Une réponse ferme et efficace ?

Dans le cadre de la campagne lancée par Hun Manet, des dizaines de bâtiments ont été perquisitionnés à travers le pays. En six jours, plus de 3 000 personnes ont été arrêtées. Des images d'individus fuyant en courant circulent en ligne.

Bien que des milliers d’autres attendraient encore d’être secourues ou arrêtées, selon qu’on les considère comme victimes ou criminelles, il s’agit de la première mission de lutte d’une telle ampleur entreprise par le gouvernement.  

Ou une opération parcellaire ? 

Pour d’autres personnes, tel que le chercheur Jacob Sims, ces raids ne touchent pas l’ensemble des centres d’arnaques, des sites majeurs resteraient intouchés alors même qu’ils sont connus par les services de police.

Un rapport d’Amnesty international publié le mois dernier alertait sur les conditions de travail dans lequel les individus étaient forcés d’extorquer de l’argent.

Renforcement de la coopération transnationale

Depuis plusieurs mois, l’ASEAN, dont le Cambodge est membre, renforce sa coopération en matière de criminalité en ligne avec pour priorité la lutte contre les centres d’arnaques visant de nombreux Sud-Est Asiatiques par de fausses offres d’emploi.

Sur le plan bilatéral, Phnom Penh multiplie les accords, comme récemment avec l’Indonésie et la Chine afin d’endiguer le problème dès la racine.