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Le 15 septembre, en pleine rentrée parlementaire, Danny Kruger quitte les tories pour Reform UK, fragilisant un parti déjà secoué depuis l’été.
Le 15 septembre, Danny Kruger, député conservateur proche des cercles intellectuels tories, a rejoint Reform UK. Ce ralliement sonne comme une trahison : il déclare que « les conservateurs sont finis », sous les applaudissements de Nigel Farage, galvanisé par ce coup symbolique.
Ce geste cristallise les doutes nés au cours de l’été. Tandis que les tories peinaient à fixer une ligne entre libéraux et « brexiters », Kruger a choisi un parti plus direct, misant sur une dynamique électorale claire, quitte à enterrer son héritage conservateur.
Depuis juillet, les enquêtes créditent Reform d’environ 30 %, loin devant des conservateurs plafonnant à 16 %. Cet écart, creusé durant l’été, nourrit l’idée qu’un vote utile à droite n’est plus conservateur mais « réformiste », accélérant la démoralisation des troupes tories.
Ce rapport de force modifie les calculs internes : rester chez les tories ressemble à une impasse. Pour Kruger, comme pour d’autres tentés de partir, Reform semble la seule option crédible pour peser sur le futur gouvernement, ou du moins sur le débat national.
L’été a été marqué par des rumeurs de départs. Maria Caulfield avait déjà sauté le pas. La rentrée voit s’ouvrir un feuilleton : qui suivra Kruger ? Chaque jour de flottement renforce Reform et rend le parti conservateur moins attractif pour ses propres élus.
Toutefois, la mécanique est incertaine. Certains députés craignent d’être vus comme opportunistes. Les associations locales, souvent fidèles aux tories, pourraient sanctionner un basculement trop rapide, rendant l’effet domino moins mécanique qu’espéré par Farage.
Malgré ses succès, Reform reste fragile. L’été a vu plusieurs élus partir puis revenir, illustrant une discipline interne imparfaite. Le mouvement a besoin d’une base stable pour durer, ce que Kruger est censé incarner : une voix intellectuelle et institutionnelle.
Mais bâtir un parti de gouvernement exige argent, expertise et cadres. Sur ce terrain, Reform reste en retard. Le recrutement d’ex-tories apporte expérience, mais brouille aussi le message : le « nouveau » parti risque de ressembler à l’ancien repeint en bleu dur.
Certains commentateurs invoquent l’exemple canadien des années 1990, quand les conservateurs s’étaient effondrés. Mais le système britannique diffère : les tories disposent encore d’un appareil local solide et d’une marque historique profondément enracinée.
Les sondages estivaux sont volatils : ils traduisent un rejet mais pas toujours une adhésion durable. Si les conservateurs parviennent à clarifier leur ligne et à mobiliser leurs militants, ils peuvent encore rebondir, comme l’histoire politique l’a montré.
Trois scénarios dominent : Reform supplante les tories et prend la tête de la droite ; les deux partis se neutralisent, offrant un boulevard aux travaillistes ; ou une alliance électorale voit le jour, dictée par le réalisme de conserver un bloc conservateur.
Tout dépendra du rythme des départs, du financement des campagnes et de la capacité des chefs à imposer un récit. L’été a montré que Reform sait occuper le terrain médiatique, mais l’automne décidera s’il peut tenir la distance jusqu’aux prochaines élections.
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