Revenons sur les faits

Ce dimanche, l’opération “Chariots de Gédéon” a été lancée par Tsahal dans la bande de Gaza. D’une ampleur inédite, elle veut continuer d’affaiblir le Hamas en passant au peigne fin de nombreux quartiers, ce qui passe par “l’occupation totale de l’enclave.” 

Aujourd’hui, dans un contexte de dénonciation grandissante des actions israéliennes, des soldats de Tsahal, l’armée israélienne, ont visé un cortège de diplomates arabes et européens en marge de leur déplacement à Jénine, en Cisjordanie. 

De nombreux pays qui haussent le ton

La France, le Royaume-Uni et le Canada ont affirmé aujourd’hui que les “actions scandaleuses” d’Israël seraient susceptibles de provoquer l’adoption de “mesures concrètes”. À noter que cette déclaration a eu lieu avant-même l’incident entre Tsahal et les diplomates. 

À la suite des tirs sur la délégation arabo-européenne, plusieurs pays européens ont déjà convoqué des Ambassadeurs ou autres représentants officiels d’Israël : c’est le cas de la France ou de l’Espagne. D’autres pays ont fermement condamné ces actions. 

Un soutien des États-Unis édulcoré

Les États-Unis sont le principal allié d’Israël. Cela était particulièrement visible lors du premier mandat de Trump où de nombreux actes symboliques avaient eu lieu. Cependant, ce second mandat semble inaugurer un renouveau. 

En effet, la tournée de Trump au Moyen-Orient, bien qu’elle a duré plusieurs jours, n’était ponctuée d’un passage dans l’État hébreu. Trump a au contraire raffermi ses liens avec les pays du Golfe : Arabie Saoudite, Qatar…

Un isolement israélien sur des dossiers clés

La politique moyen-orientale de Trump s’accompagne également d’une capacité à négocier sur des dossiers clés : le nucléaire iranien, les houthis, le nouveau gouvernement syrien… Israël, partisan du rapport de force, s’en trouve délaissé. 

Attardons-nous sur l’exemple du nucléaire iranien. Les délégations iraniennes et américaines se sont rencontrées à 3 reprises tandis qu’Israël s’enferme dans une rhétorique escalatoire dans la continuité des actions militaires conduites depuis le 7 octobre. 

L’absence d’aide israélienne envers les civils

L’un des autres grands points de tension dans la politique actuelle d’Israël, c’est l’absence d’aide aux populations civiles dans la bande de Gaza. Les voix s’opposent. Tsahal annonce avoir laissé passer une centaine de camions humanitaires depuis dimanche. 

À l’inverse, des Palestiniens ainsi que des agences d’aide à Gaza affirment toujours attendre cette même aide. Pour rappel, Israël contrôle les 3 points d’entrée de la bande de Gaza et les Palestiniens auraient ainsi passé plus de 80 jours sans aide humanitaire. 

Le cloisonnement de Netanyahou 

En réalité, Netanyahou et l’extrême-droite israélienne se sont enfermés dans une rhétorique de fermeté et d’escalade. Le gouvernement n’a plus que des objectifs militaires, le sauvetage des otages étant devenu un objectif secondaire selon Smotrich. 

En parallèle, l’opposition interne gronde, notamment face aux réformes du gouvernement Netanyahou, accusées d’accroître l’influence politique sur la nomination des juges.