Scandé par Trump, ce slogan montre la nouvelle donne environnementale des États-Unis : une politique pro-énergies fossiles décomplexée.
Une expression que le candidat a répété en boucle pendant sa campagne avec un objectif clair : America First. Le sous sol américain est d’une richesse rare : gaz, or, argent, charbon, fer… Des ressources qui représentent un levier économique central.
Dès Janvier 2025, le 47ème président des Etats Unis a mis fin au « Green new deal » de son prédécesseur avec sa politique « Energy emergency ». Une promesse à la clé : la baisse des prix de l’énergie dans le cadre d’une vaste lutte contre l’inflation.
Lors de son premier discours face au congrès le 4 mars 2025, Donald Trump prolonge la promesse derrière le fameux drill baby drill par des projets concrets. Discours au sein duquel la notion de climat et d’environnement est largement ignorée.
Les annonces sont multiples : sortie formelle des accords de Paris de 2015 mettant fin aux financements américains pour l’écologie mondiale, la promesse de délivrer de nombreux permis de forer ou encore un immense projet de gazoduc en Alaska.
Si le slogan a été popularisé par le candidat républicain, Donald Trump n’en est pas l’auteur. En effet, c’est Michael S. Steele, lieutenant-gouverneur républicain de l’Etat du Maryland qui a prononcé pour la première fois ce fameux slogan en 2008.
Au moment où Steele scande ce slogan en 2008, les Etats Unis exploitent beaucoup moins leur richissime sous-sol qu’aujourd’hui. Ainsi, en 2025, alors que les Etats-Unis sont devenus les premiers producteurs de pétrole, ce slogan a-t-il toujours du sens ?
En 2025, les Etats Unis sont devenus le premier producteur de pétrole mondial. Chaque jour dans le monde 76 millions de barils de pétrole sont produits, 13,2 millions sont issus des E.U, loin devant l’Arabie Saoudite et la Russie (9 millions de barils).
Cette hausse massive de la production s’explique par une volonté de réduire la dépendance énergétique aux puissances étrangères. Pour y parvenir, le pays mise sur des techniques comme la fracturation hydraulique, particulièrement polluante.
Si Donald Trump n’a pas hésité à répéter qu’ils comptaient encourager cette production massive tout au long de la campagne, ce n’est pas sans inquiéter ses traditionnels alliés : les grandes compagnies pétrolières américaines comme Chevron ou Exxonmobil.
En effet, si la production augmente encore, les prix de l’énergie vont significativement chuter ce que redoutent les compagnies pétrolières. En échange de cette baisse, Trump s’est engagé à lutter contre le développement des voitures électriques aux EU.
Ce désengagement américain dans la lutte contre le réchauffement climatique incite les autres pays plus impliqués à faire de même et à abandonner les contraintes énergétiques et industrielles mises en place en vue d’une réduction des gaz à effet de serre.
C’est le cas, par exemple, de l’Argentine qui a retiré ses négociateurs de la réunion climatique COP29 à Bakou, quelques jours après l’élection de Trump. Ainsi, derrière un slogan efficace se cachent les enjeux d’une politique énergétique agressive.
20 Minutes, « Investiture de Donald Trump : Que veut dire « Drill, baby, drill » ? », 21 janvier 2025.
BBC News, « 'Drill, baby, drill': Trump revives oil and gas pledges », 21 janvier 2025.
Fifty States - un podcast Quotidien, “Drill Baby Drill”.
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