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Weidel, Chrupalla, Kotrè et Rothfuß s’affrontent autour des voyages en Russie, révélant les divisions profondes au sommet de l’AfD.
Alice Weidel, co-cheffe de l’AfD, attaque frontalement les déplacements vers la Russie prévus par les députés Steffen Kotrè et Rainer Rothfuß. Elle estime que ces initiatives improvisées nuisent à la crédibilité du parti alors que Moscou multiplie les provocations militaires en Europe.
Elle tente de reprendre le contrôle d’une direction qui lui échappe. En dénonçant ces voyages, elle se pose en garante de rationalité diplomatique face à des élus plus attirés par le prestige symbolique du Kremlin que par les intérêts allemands.
Tino Chrupalla, co-chef du parti, rejette la critique. Il justifie les voyages et refuse de reconnaître la Russie comme menace pour l’Europe, malgré les incidents aériens et les accusations de sabotage en Estonie et en Pologne.
Son passage télévisé, où il attaque Varsovie et minimise la dangerosité de Moscou, le place sur une ligne nettement prorusse. Le contraste avec Weidel est total : deux discours, deux stratégies, un parti incapable de cohérence.
Rainer Rothfuß finit par renoncer à son voyage après des discussions internes. Son projet de rencontrer Dmitri Medvedev, figure ultraligne du régime, avait révélé une imprudence stratégique frappante, même pour les standards de l’AfD.
Steffen Kotrè, en revanche, persiste. Il veut maintenir son déplacement à Sotchi, fidèle à une vision idéologique alignée sur Moscou. Cette obstination expose une fracture durable : entre prudence tactique et fascination assumée pour la Russie.
Le politologue Benjamin Höhne rappelle que l’électorat de l’Est, bastion de Chrupalla, reste majoritairement favorable à la Russie. Cette base explique la réticence du chef à s’opposer à Moscou, même lorsque la sécurité européenne est en jeu.
Weidel, implantée dans le Sud-Ouest, vise un électorat différent, plus sensible aux risques géopolitiques. Cette divergence territoriale nourrit un conflit de lignes : l’AfD parle à deux publics incompatibles et s’enferme dans un double discours permanent.
L’historien Andreas Rödder, proche de la CDU, souligne combien ces contradictions renforcent l’isolement du parti. Chrupalla qui minimise les menaces russes, Weidel qui joue la crédibilité, Kotrè et Rothfuß qui s’égarent à Sotchi : l’ensemble donne une image chaotique.
Sous l’impulsion de Friedrich Merz, la CDU exploite cette incohérence pour durcir la “Brandmauer”. Plus l’AfD s’enfonce dans ses contradictions russophiles, plus elle devient simple cible politique incapable d’offrir une vision extérieure cohérente.
Höhne voit dans ce conflit interne une “stratégie du double rail”, chaque courant parlant à son électorat. Mais les faits montrent plutôt un parti éclaté : Weidel en quête de respectabilité, Chrupalla captivé par l’Est prorusse, Kotrè et Rothfuß fascinés par Moscou.
Rödder avertit : sans rupture claire avec sa “Putinfreundlichkeit”, l’AfD restera enfermée dans une marginalité choisie. Le parti prétend vouloir gouverner, mais ses postures sur la Russie dévoilent surtout une incapacité chronique à affronter les réalités géopolitiques.
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