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Le 30 octobre, l’Assemblée adopte pour la première fois un texte proposé par le Rassemblement National : la dénonciation de l’accord franco-algérien, symbole d’un basculement politique et diplomatique

L’accord franco-algérien de 1968, signé six ans après la guerre d’indépendance, visait à encadrer la circulation, le séjour et l’installation des Algériens en France. Il portait l’espoir d’une coopération apaisée entre les deux pays.
Mais derrière la façade de normalisation, ce texte institutionnalisait une situation d’exception : les ressortissants algériens bénéficiaient de droits spécifiques, hérités d’un contexte colonial encore brûlant.
Le traité garantit notamment un accès facilité au séjour : un titre de dix ans pour le travailleur algérien et des droits étendus pour sa famille. Un régime dérogatoire, unique en Europe.
Aujourd’hui, ces dispositions sont jugées obsolètes par une partie de la classe politique, accusées de créer une « inégalité migratoire » avec d’autres pays. Elles concentrent critiques et fantasmes autour d’une supposée « préférence algérienne ».
À une voix près, l’Assemblée nationale a adopté la résolution du RN demandant la dénonciation de l’accord. Un événement inédit : c’est la première fois qu’un texte du parti d’extrême droite est approuvé.
Même sans effet juridique immédiat, ce vote symbolise une nouvelle donne : la normalisation parlementaire du RN et une crispation identitaire qui gagne les institutions.
Le ministre Sébastien Lecornu estime que l’accord « appartient à une autre époque » : il ne s’agit pas, selon lui, de rompre, mais de renégocier un cadre dépassé.
Cette position cherche l’équilibre : répondre à la pression politique interne sans rompre brutalement un lien historique et stratégique avec Alger, notamment sur les dossiers migratoires et sécuritaires.
Côté algérien, la perspective d’une dénonciation unilatérale suscite inquiétude et ressentiment. Alger rappelle que la migration est au cœur d’une relation fondée sur l’histoire et les échanges humains.
En France, la mesure pourrait affecter des dizaines de milliers de familles : elle risque de tendre encore davantage les rapports entre communautés, sur fond de surenchère politique et d’élections à venir.
La résolution n’a pas de valeur contraignante : pour abroger l’accord, il faudrait une renégociation bilatérale. En pratique, rien ne change immédiatement.
Mais le signal politique est puissant : la France redéfinit la mémoire coloniale par le prisme de l’immigration. Ce débat, entre mémoire et souveraineté, pourrait redessiner durablement les relations entre Paris et Alger.
Le Monde. 2025. “Pour la première fois, un texte porté par le RN a été approuvé par l’Assemblée nationale.” Le Monde, October 30, 2025. https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/10/30/pour-la-premiere-fois-un-texte-porte-par-le-rn-a-ete-approuve-par-l-assemblee-nationale_6650281_823449.html
France 24. 2025. “Que contient l’accord franco-algérien de 1968 que le RN veut remettre en cause ?” France 24, October 30, 2025. https://www.france24.com/fr/france/20251030-que-contient-accord-franco-alg%C3%A9rien-1968-rn-veut-remettre-en-cause
20 Minutes. 2025. “Dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968 : comment le RN a obtenu l’adoption du texte.” 20 Minutes, October 30, 2025. https://www.20minutes.fr/politique/4182552-20251030-denonciation-accord-franco-algerien-1968-comment-rn-obtenu-adoption-texte
RTL. 2025. “« Il appartient à une autre époque » : Sébastien Lecornu pense qu’il faut renégocier l’accord franco-algérien de 1968.” RTL, October 30, 2025. https://www.rtl.fr/actu/politique/il-appartient-a-une-autre-epoque-sebastien-lecornu-pense-qu-il-faut-renegocier-l-accord-franco-algerien-de-1968-7900560479
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