Des négociations concluantes

Mercredi 2 juillet, Donald Trump annonce sur Truth être parvenu à un accord avec son homologue Tôm Lam. C’est une ristourne douanière de plus de 50 % qui a finalement été décidée.

Les produits vietnamiens entrant aux États-Unis seront soumis à une taxation à hauteur de 20 %, contre les 46 % initialement prévus. Il ne faut toutefois pas voir dans ce recul étasunien un aveu de faiblesse.

Une baisse sous caution 

Il ne faut toutefois pas voir dans ce recul des taxations un aveu de faiblesse de la part de Washington. Cette guerre commerciale lancée par Trump en avril n’a d’autre fin que d’ouvrir la porte des négociations.

Et cela fonctionne puisque le chef de la Maison Blanche exige en contrepartie un accès total au marché vietnamien, et ce, sans aucune taxation. Les États-Unis pourront exporter toutes sortes de produits sans se soumettre à quelconque droit de douanes.

Hanoi s’incline face au géant étasunien

En acceptant que les États-Unis bénéficient d’un accès privilégié au marché vietnamien, Hanoï cherche à minimiser les impacts socio-économiques qu’un recul massif des exportations pourrait entraîner.

Washington espère ainsi pouvoir exporter davantage de produits, tels que les SUV et véhicules à gros moteur, et ainsi tenter de concurrencer avec le géant chinois, voisin du Viêtnam. 

Un accord stratégique pour Washington

Maintenir un lien étroit avec Hanoï reste crucial pour Washington afin de préserver son influence en Asie du Sud-Est. De son côté, le Viêtnam, bien que lié à la Chine, cherche à diversifier ses alliances pour renforcer sa marge de manœuvre.

Washington exige aussi qu'une surtaxe de 40 % s’applique sur les marchandises soupçonnées de « transshipping », visant surtout les produits chinois transitant par le Viêtnam. 

Le premier d’une série d’accords dans la région ?

D’autres pays tels que le Cambodge et la Malaisie, respectivement touchés par une taxation de 49 % et 24 % s’inquiètent de l'implémentation de ces taxes le  9 juillet prochain. 

Des séries de discussion sont en cours depuis avril, pour l’instant, aucun accord similaire à celui trouvé entre Washington et Hanoï semble être proche.